Robert Pelletier fut mobilisé à 31 ans, alors qu’ayant quitté les travaux de la ferme familiale pour devenir apprenti typographe, il se préparait à agrandir sa famille d’un second enfant. Son épouse restait seule avec sa fille de 5 ans, vivant sur les seules ressources d’un jardin. Les origines rurales de Robert firent que les services de l’Armée française l’utilisèrent comme caporal, au 208ème Régiment d’Infanterie, 9ème Compagnie, pour des gros travaux de génie civil (tranchées, barrages anti-chars, poses de barbelés, etc.), d’abord à Saint-Lô, puis à la Crèche Bailleul (sans doute au hameau de la Crèche, dans la commune de Bailleul, département du Nord).
Une permission lui fut octroyée en Janvier 1940, à l’occasion de la naissance de son fils Jacky, puis une seconde en Mars 1940. En Mars, la logique militaire estima que la présence de Pelletier Robert devait être plus utile dans une ferme de Viarmes (95270), afin de fournir au maître des lieux une assistance qui fut fort appréciée. Le 3 Mai, il rejoignit le camp de Sissonnes (Aisne) et marcha du 12 au 14 Mai, deux jours et deux nuits sous le feu des avions de l’ennemi, sans munitions, certains de ses camarades n’ayant pas de fusil, d’autres pas de cartouches et d’autres encore n’ayant reçu qu’un sabre ! Il échappa aux massacres et fut fait prisonnier à Montigny sur Vence (08430), dans la forêt de la Bascule, entre Rethel et Sedan.
Avec ses camarades, il dut marcher pendant trois jours sans nourriture jusqu’à Bastognes où un repas leur fut enfin servi. Ils marchèrent de nouveau de Bastognes à Wiltz (Luxembourg). De Wiltz, vers Trèves (19 Mai), puis à Limburg (21 Mai), ils furent transférés en Silésie, au Stalag VIII V, à Zagan (23 Mai), entassés à 60 dans des wagons à bestiaux sans toilettes, cadenassés de l’extérieur, sans recevoir ni eau ni nourriture au cours du trajet. Il baptisa ce voyage de l’expression « Le train de l’enfer ! », car les plus faibles ne supportèrent pas le trajet. En arrivant au Stalag VIII C, nous ne savions pas où nous étions et ce qui nous attendait, mais au moins, nous respirions et on avait de l’air !. Il fallut enterrer les morts !
Les autorités allemandes envoyèrent aux familles un avis, rédigé en allemand (sans traduction), les informant que leur mari, fils ou frère, avait été fait prisonnier. Cet avis, envoyé deux jours après l’arrivée de Pelletier Robert au Stalag VIII C, mis plusieurs semaines pour atteindre sa destination. On imagine l’angoisse des familles sans nouvelles !
Zagan (ou Sagan) est situé en Silésie, province allemande qui fut attribuée à la Pologne en 1945. Créé en septembre 1939 sur 48 hectares pour la détention des prisonniers de guerre polonais, le camp du Stalag VIII C à Zagan était clos de barbelés. Les prisonniers, logés dans des baraques en planches (froides l’hiver et chaudes l’été), étaient surveillés par des gardiens armés, abrités dans des miradors en bois. Dans les baraques se trouvaient des lits superposés, des bancs, des tables et…des lavabos ! En 1941, le Stalag VIII C abritait 45 000 prisonniers de guerre français, auxquels se sont ajoutés d’autres prisonniers de différentes nationalités.
Derrière les barbelés, les prisonniers étaient enrôlés dès leur arrivée et Pelletier Robert reçut le matricule 9692. Selon leurs origines, les hommes de troupe pouvaient être « corvéables », c’est-à-dire que ceux jugés les plus forts devaient travailler, soit dans le Stalag VIII C, soit dans un autre camp, soit une ferme, soit dans un site de manutention (gare, entrepôt, usines, etc.), la marche à pied étant souvent indissociable de la corvée (jusqu’à 6 km aller retour chaque jour !). Ainsi, Pelletier Robert travailla à Breslau (gare de triage pour le fourrage, les denrées alimentaires, etc.), Glogau, Strans, Neurhamer, Kotzenau, Liegnitz, etc. Il semble que ceux jugés moins aptes au travaux physiques en aient été exemptés. [Ref. 6]
Le travail à la ferme aurait pu être une aubaine. Ce ne fut pas le cas pour Pelletier Robert qui eut à souffrir du mépris de deux femmes nazies et qui fut souvent obligé de compléter son repas du midi, dans la grange, avec la pitance du chien de la ferme. Le travail dans les dépôts de produits alimentaires était le plus attrayant et aussi le plus riche en émotions. Les prisonniers des stalags avaient quelquefois la possibilité de négocier leur mutation vers un autre poste de travail (pour passer de la ferme à l’usine, par exemple). Le changement de poste de travail pouvait améliorer la situation ou bien l’aggraver. Certains eurent ainsi la possibilité d’apprendre un nouveau métier [Ref. 7].
La nourriture des prisonniers était très insuffisante, alors que l’effort physique demandé était important. Les chats qui, d’ordinaire, pullulaient dans les dépôts, disparaissaient peu à peu. Sur un feu de fortune, ils étaient cuisinés le soir au camp. Les comestibles dérobés à la barbe des autorités étaient dissimulées (dans le pantalon ou ailleurs) avant d’être cuisinés et dégustés en commun dans les baraques. Les emplacements vides étaient comblés par des cailloux, de façon à ce que le contrôle à la pesée avant le départ pour le front russe ne soit pas perturbé.
Les colis expédiés par les familles aux prisonniers constituaient des ressources très attendues, mais leur nombre et leur poids étaient réglementés (apposition d’étiquettes indispensables à l’acheminement). Les colis des familles ont beaucoup aidé les prisonniers et toute la nourriture était partagée au sein des baraques. Les vêtements de toute nature étaient également appréciés. Son premier colis, Pelletier Robert le reçut le 27 Octobre 1940, car son épouse avait dû attendre de disposer du formulaire autorisant cet envoi. Son 108ème colis (qui contenait du sucre) fut réceptionné le 21 Août 1944 et le 109ème le 12 Janvier 1945 ! Le tabac qui pouvait provenir de ces colis était surtout apprécié comme monnaie d’échanges avec les gardiens allemands.
Les évasions du Stalag VII C furent rares et peu d’entre elles furent couronnées de succès. Deux évasions réussies sont relatées à la référence [Ref. 8].
L’échange entre gardiens et prisonniers fut, on imagine, difficile et très souvent impossible. Peu de Français parlaient la langue allemande. Pourtant, un jour, un gardien d’un certain âge parvint à se faire comprendre de quelques prisonniers français. Souvent, pour eux, il tirait de ses poches quelques nourritures et ne cachait pas sa haine contre Hitler. Il fut un jour remplacé par un gardien très jeune et cet échange disparut.
Le courrier des prisonniers était soumis à la censure dans les deux sens et des fragments des messages transmis pouvaient être noircis. Deux lettres d’un formulaire de 27 lignes étaient autorisées chaque mois. A droite du formulaire figurait le texte réservé au prisonnier et la partie gauche, détachable, était utilisée pour la réponse de la famille.
Les prisonniers de guerre français touchaient un salaire mensuel équivalent à trois jours de travail d’un travailleur allemand. Au début de la captivité, les sommes perçues n’étaient pas échangeables en dehors du camp. Puis, à compter de Juillet 1941, il fut possible d’expédier cet argent en France. Pelletier Robert transmis ainsi à son épouse 27 mandats entre le 10 Juillet 1941 et le 21 Avril 1944 d’un montant moyen de 50 à 80 marks, le délai de transfert pouvant demander jusqu’à 4 mois. Les derniers mandats n’arrivèrent jamais.
Sans travail, les jours sont longs et après la lessive et le courrier, on rêvait ! Les bricoleurs s’occupaient autour de leur maquette. La récupération d’objets nourrissait les projets les plus divers et pouvait servir des talents en sommeil [Ref. 9]. Le théâtre était aussi une activité centrale au VIII C, car il autorisait des rencontres et des activités non contrôlées. Les gardiens encourageaient les activités de loisirs, surtout quand elles pouvaient être portées à la connaissance des rares visiteurs de la Croix Rouge. « Dans tous les camps, les peintres, les chanteurs, les musiciens, les comédiens avaient un statut particulier» [Ref. 9 – Ch. 6]. « En 1941-42, la propagande pétainiste était encore largement relayée par l’élite intellectuelle au sein du stalag. » [Ref. 9 – Ch. 4]. Une chanson fut composée à Zagan (la « Saganaise » par René Beau pour la musique et de René Martin pour les paroles) [Ref. 10] à l’occasion de spectacles d’amateurs. Une confusion fâcheuse consisterait à reprendre cette information pour affirmer que les cinq années de captivité au Stalag VIII C ne furent que des « Grandes Vacances » (encore une possibilité de réduction historique dangereuse et un affront aussi pour ceux qui y ont tant souffert !) [Réf. 11]
Une disposition particulière avait été proposée par les Nazis afin de réduire l’effort allemand de surveillance des gardiens et d’augmenter la participation des prisonniers à l’effort de guerre allemand. La « Transformation » permettait à un prisonnier de perdre son statut de K.G. (prisonnier de guerre) pour devenir un étranger associé volontaire, en quelque sorte. Plus d’uniforme, un salaire égal à un ouvrier allemand, et plus de gardiens, sauf quand même le regard de la police allemande ! Les pressions allemandes étaient fortes pour augmenter le taux des « transformés », mais, compte tenu de l’incertitude de l’avenir, peu de prisonniers optèrent pour la « Transformation ».
Instituée en France par Pierre Laval en Avril 1942, la relève consistait à libérer un prisonnier de guerre français en échange de l’engagement de trois travailleurs volontaires en Allemagne. Près de 90 000 prisonniers de guerre furent ainsi libérés, dont bons nombres avaient été sélectionnés en fonction de leur âge ou de leur état de santé déficient. La relève fut close en Décembre 1943, le STO (service du travail obligatoire – en Allemagne) procurait sans doute plus de résultats, grâce aux rafles de jeunes gens effectuées dans les rues des villes françaises.
Attenant au Stalag VIII C, se trouvait un camp de prisonnières russes, dont l’effectif grandissait à l’occasion des arrivées des convois. Selon les témoignages, c’étaient des femmes de tout âge, avec une forte majorité de très jeunes femmes, de 18 ans tout au plus (« Des gamines ! » selon un témoin oculaire). Lorsqu’un convoi de femmes russes arrivait, les gardiens contraignaient les prisonniers français à sortir de leurs baraques et à assister à un spectacle horrible. Les vêtements des femmes étaient arrachés totalement par leurs gardiens et les femmes, regroupées sur une plateforme, étaient insultées et copieusement arrosées par un jet d’eau froide, hiver comme été. Beaucoup de ces femmes mouraient rapidement, de faim ou de froid, et des prisonniers français, sous la contrainte, devaient entasser les corps dans des charrettes et les porter à la fosse commune. Des prisonniers français ont tenté de distraire les gardiens des miradors afin de lancer quelque nourriture à ces femmes squelettiques. Mais les gardiens avaient la gâchette facile ! Et la Croix Rouge était absente !
A côté du Stalag VIII C, se trouvait le Luft III, qui comprenait 10 494 aviateurs, dont 3 498 anglais, 6 831 américains, australiens, etc.), également prisonniers, mais dispensés du travail obligatoire. Pour faire face au désoeuvrement, ces prisonniers ne rêvaient que d’évasions individuelle ou collective. Le film américain relate très bien l’atmosphère humaine qui s’est instaurée dans ce camp, ainsi que l’épisode fameux de la construction du tunnel de 111 mètres de long (surnommé « Harry ») qui devait permettre une évasion collective [Réf. 12 et 13].
Sur les 87 officiers qui s’échappèrent ainsi, la plupart furent repris et une cinquantaine d’entre eux furent fusillés, sur ordre de Hitler (la « décision de Sagan »). Il semble que les prisonniers des camps VIII C et du Luft III n’eurent que peu de contact entre eux.
photographie du match de football entre les équipes du Luft III et du Stalag VIII C - Octobre 1943 (Mémorial de Caen)
Cependant, une photographie transmise par l'obligeance du Mémorial de Caen, montre qu'un match de football fut organisé entre les prisonniers des deux camps en Octobre 1943. Comme l'indique la légende de cette photographie, ce fut la seule et unique rencontre sportive au cours de ces cinq années de captivité. On peut imaginer que le principe de cette manifestation sportive devait entrer dans le cadre d'une opération de propagande externe !
Les corps des prisonniers russes décédés rejoignaient la fosse commune, alors que ceux des prisonniers d’autres nationalités avaient droit à une sépulture individuelle. Les tombes de ces derniers furent transférées de l’ancien cimetière existant en 1940 – 1945 au cimetière actuel.
Pelletier Robert a relevé, dans son carnet de route, les noms de plusieurs de ses camarades qui lui étaient chers.
Lucien Beuriot (Seine Maritime)
Rolland Breton (Sours, près de Chartres)
Serge Cachin (Eure et Loir)
Claudius Courtinel (région de Saint Etienne, Saint Bonnet le Château)
Bernard Delaunay (Eure)
Paul Delhaye (Nord)
Emile Faudemer (Manche)
Fernand Fontaine (Eure et Loir)
Robert Gonsard ( Eure et Loir)
André Gruel (Eure)
Léon Guesnet (Orne)
Joseph Le Douger (Dreux)
René Levif (Eure et Loir)
René Marie (Manche)
Charles Masson (Seine Maritime)
Charles Paillez (Paris)
Jean Pelletier (Eure et Loir)
Marcel Pichon (Manche)
René Theulent (Manche)
André Thierrée (Eure et Loir)
Joseph Vauthier (Somme)
Vers le 12 Janvier 1945, la pression de l'Armée Rouge sur les bords de la Wisla (Vistule) incite les Allemands à replier les prisonniers enfermés dans les camps vers le centre de l'Allemagne. Les Nazis organisèrent une vaste évacuation des camps de prisonniers de guerre situés dans la zone menacée (VIIIème Région militaire de la Wermarcht).
Sur cette évacuation, nous n’avons pas trouvé dans la littérature explorée les raisons réelles de cette décision. La stratégie allemande fut-elle guidée par la possibilité d’une paix séparée ? Fut-elle soutenue par la peur des Russes ou par le souci de ramener vers le front ouest une masse humaine utilisable éventuellement dans le cas d’un conflit avec l’Est ? [Réf. 4, page 193] La difficulté majeure pour les Allemands fut constituée par le rapatriement, à travers une Allemagne désorganisée, d’une grande quantité de prisonniers (probablement trois cent mille, dont ceux du Stalag VIII C et du Luft 3) sans autre nourriture que leurs provisions personnelles, alors que, dans le même temps, la population allemande de l’est (3,5 millions de personnes) commençait également son exode vers l’ouest [Ref.12, page 232].
En Janvier 1945, le registre du Stalag VIII-C fait état de 49 000 prisonniers de guerre, composés en grande partie de soldats français et russes, et d’un certain nombre de soldats italiens, anglais, polonais, belges, slovaques et yougoslaves.
Le départ fut donné le 27 Janvier 1945 pour ceux qui travaillaient à Glogau afin qu’ils puissent rejoindre Zagan à pied le 30 Janvier. L’évacuation du Stalag VIII-C commença à l’aube du 8 Février, après de rapides préparatifs nocturnes. Le 11 Février, ils partirent pour un mois de marche à pied sur des routes enneigées, escortés de gardiens armés, pour un trajet de 600 km avec un baluchon sur le dos. C’était l’hiver et pourtant les conditions météorologiques furent meilleures que celles qu’avaient enduré à partir du 27 Janvier, sous le gel et le vent, les prisonniers du Stalag Luft III pendant leur évacuation. Le 15 Février 1945, un peu avant minuit, une lueur intense apparut à l’horizon. Dresde brûlait ! La marche était organisée en formation surveillée par des gardiens et faite au début de colonnes séparées les unes des autres de 200 mètres, puis par la suite de 2 km de longueur, suivies d’une cohorte de véhicules à moteur ou à cheval, transportant des objets divers et des personnes à bout de force. Au cours de ce trajet, des groupes se mélangèrent. La Marche des prisonniers du Stalag VIII-C et du Luft III s’effectua sur le même itinéraire commun jusqu’à Spremberg. Après Spremberg, les prisonniers empruntèrent des trajets différents, ceux du Luft III étant embarqués dans des camions ou de trains vers les Stalags de Moosburg, Marleg, Tarmstedt et de Luckenwalde. Les prisonniers du Stalag VIII C furent dirigés, à pied, les uns vers Hanovre, les autres vers Ziegenhain. Pelletier Robert nota sur son carnet les divers points de passage suivants après Spremberg : Orscha, Dresde, Riesa (passage de l’Elbe), Grimma, Liepzig, Duderstadt, Kreizern. Son groupe atteignit le Stalag IX de Lampsring (à 60 km au sud de Hanovre) le 15 Mars 1945, après avoir tenu un rythme de 15 à 30 km par jour.
Au cours de ce périple inhumain, les prisonniers dormirent dans les forêts, dans les fossés ou dans des hangars, malgré le froid. Une nourriture sommaire fut distribuée les premiers jours (pains et soupes de mauvaise qualité), mais il fallait ne compter que sur ses propres ressources. « C’était un vrai bonheur quand on pouvait trouver une betterave oubliée dans un champ ! On se la partageait à tour de rôle, comme des bêtes ! ». Des tentatives de vols de légumes dans les champs ou de nourriture dans les villages furent réprimées. Des prisonniers malades ou trop affaiblis furent abattus pendant le trajet, d’autres devinrent fous. D’autres encore perdirent la vie dans des bombardements.
Les derniers jours de marche furent les plus éprouvants, les gardiens étant de plus en plus nerveux et les prisonniers de plus en plus fatigués. Un parcours inhumain ! Par fatigue, chacun essayait de se débarrasser d’objets ou de souvenirs personnels auxquels il tenait beaucoup. Le réconfort ne pouvait venir que des camarades. Deux hommes sauvèrent ainsi la vie de Robert Pelletier. Nous avons toujours regretté de n’avoir pas réussi à retrouver l’un d’entre eux.
Derrière les barbelés du camp de Lampsring, les prisonniers du Stalag VIII C restèrent sans nourriture du 15 au 18 Mars. Puis le 19 Mars, les Allemands les expédièrent pour un travail de bûcheronnage, alors qu’ils étaient à bout de force. Le dimanche 8 Avril, les tirs de canon se rapprochèrent. Des gardiens prirent la fuite, d’autres recherchèrent la protection des prisonniers. A 12 heures 15, les chars américains bousculèrent les barbelés et ce fut la joie enfin, après l’enfer ! Les prisonniers français furent soignés sur place par des équipes américaines. Ils restèrent dans ce camp jusqu’au 22 Avril 1945. Le rapatriement en France eut lieu à partir du début de Mai 1945.